Ouvrir un espace de mutualisation et de collaboration en réunissant sur le même support un éventail d’artistes se revendiquant de mouvements de contestation et de protestation assimilables à la culture hip hop, quelle que soit la base musicale qui servirait leur propos. En l’occurrence, elle s’est montée autour des influences de Francisco Esteves (We Are Disco Doom Revenge) qui l’ont conduit à nouer des contacts avec Austin (époque Binary Audio Misfits, post Expérience).
Le projet a vite révélé le niveau de connexions souterraines et transfrontalières existant entre des beatmakers, des producteurs, des musiciens et des artistes du mot. Poètes, philosophes ou MCs, ils posent sur leurs propres compositions ou celles d’autres artistes à travers le monde ou simplement partagent les mêmes affiches... Berne vs Montréal, San Francisco vs Londres, Tours vs Los Angeles... Ils s’autoproduisent, montent leurs tournées eux-mêmes ou avec l’aide de tourneurs dévoués. Ils se connaissent tous ou presque, se portent garant les uns des autres et créent une espèce de cartographie d’un underground hip hop-electro-shoegaze...